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8 réaux - Piastre - Monnaie

Numéro d'inventaire

1989.355

Désignation

8 réaux

Désignation

Piastre

Désignation

Monnaie

Création/Exécution

Atelier

; 1824 : début

; 1897 : fin

; Mexique

Directeur d'atelier

; 1826

; Mexico

Auteur

J. M.

Matière et technique

argent

; Frappe mécanique

Mesures

Diamètre en mm : 38

; poids officiel en g : 27

Domaine

Numismatique

Inscriptions / marques

Inscription

; Avers

; REPUBLICANA MEXICANA

Inscription

; Valeur faciale

; Revers

; * 8R . Mo . 1826 . I . M . 10Ds . 20Gs
LIBERTAD

Différent d'atelier

; Revers

; Mo (o sur M)

Différent

; Initiale

; Revers

; J. M.

Description analytique

La piastre c’est d’abord le nom que les Français donnent à la pièce espagnole d'argent de 8 réaux puis par extension à toutes les monnaies d’argent de 27 g. Depuis le début du peuplement et la mise en valeur de l’île, la piastre circule à Bourbon, introduite par les autorités mais aussi par les marchands et les forbans. Les envois de piastres aux Mascareignes par la Compagnie des Indes furent réguliers et massifs entre 1726 et 1755 et se poursuivirent sous les autorités suivantes jusqu’en 1879, date du retrait de toutes les monnaies étrangères (Décret du 2 avril 1879). Le prix de la piastre fut variable ; après la rétrocession de l’île par les anglais en 1815, sa valeur fut fixée à 5,50 francs (Ordonnance du 17 avril 1819).
Dans la lignée de la doctrine mercantiliste soutenue par le surintendant Colbert (1619-1683), la puissance d’un pays se mesure à la quantité d’or et d’argent que ce dernier thésaurise. Dans ce contexte, la France cherche à tout prix à attirer dans son royaume l’argent extrait en grande quantité par les espagnols dans les mines de ses colonies au Mexique, au Pérou et en Bolivie.
C’est principalement à Saint-Domingue que les français récupéreront la plus grande partie de l’argent des colonies espagnoles. Ils y vendent en effet des esclaves contre des piastres d’argent aux colons espagnols venues de la partie orientale de l’île (dominée par les espagnols) ou de Porto-Rico.
Ces piastres sont ensuite revendues en France pour être refondues dans les divers ateliers monétaires en région mais également dans l’atelier monétaire de Pondichéry où la Compagnie française des Indes avait obtenu du Grand Mogol de Delhi le privilège d’émettre des roupies d’argent.
Une partie de cet argent, piastres espagnoles ou monnaies frappées à partir de ces dernières dans les comptoirs de l’Inde Française, alimentera Bourbon en numéraire jusqu’au retrait de l’ensemble des monnaies étrangères dans les colonies françaises en mai 1879.

Bibliographie

p. 352

T. 3 p. 305

Propriétaire

Département de La Réunion

Gestionnaire

Musée de Villèle

© 2021, musée de Villèle, Jean-Pierre Woaye-Hune