Types malgaches - Album de La Réunion - La Réunion

Numéro d'inventaire

1992.119

Désignation

Types malgaches

Désignation

Album de La Réunion

Création/Exécution

Dessinateur

; Lithographe

; 1863

; La Réunion

Auteur

Roussin Louis Antoine

  • Date de naissance04/03/1819
  • Lieu de décèsAvignon
  • Date de décès18/09/1894
  • Nationalité / CultureFrançaise

Imprimeur

; 1863

; Saint-Denis

Auteur

Impr. lithographique A. Roussin

Matière et technique

Lithographie

; Papier

Mesures

Hauteur en cm : 22

; Largeur en cm : 30,6

Domaine

Estampe

Description analytique

Antoine Roussin a dessiné puis lithographié différents types d'engagés travaillant à La Réunion. Cette lithographie représente un couple de malgaches.
Dès 1849, les colons recrutent essentiellement des travailleurs engagés sur les côtes africaines et malgaches ainsi qu'en Inde. Mais, on peut dire que jusqu'à la fin du XIXème siècle, l'esclavage continue de perdurer en Afrique et à Madagascar. Les esclaves capturés sont vendus à des recruteurs qui les libèrent pour ensuite les engager. Les conditions d'engagement de ces hommes, autrement dit " le rachat préalable " , et leur recrutement initial évoquent indubitablement ceux de la traite des esclaves. Après quelques scandales retentissent, un décret du 18 mars 1859 interdit tout recrutement d'engagés sur les côtes orientales de l'Afrique, au Mozambique, à Madagascar, à Nossy-Bé et aux Comores.
Ici, Roussin a représenté un couple d'esclave dont un homme assis sous un arbre en train de jouer d'un instrument de musique, le bobre.
Voici ce que rapporte P. de Monforand en 1883 à propos des talents de musicien des malgaches : "... Les indigènes de Madagascar sont doués en général d'une voix qui n'est pas sans douceur, et quand, le soir, on les entend de loin moduler leurs chants mélancoliques, il est presque impossible de ne pas se sentir ému : ce qu'ils regrettent avant tout, ce qu'ils chantent de préférence, c'est la patrie absente, les parents, les amis qu'ils ont laissé derrière aux, et le nom de la Grande-Terre (Tani-be) revient à chaque instant dans leurs refrains plaintifs. Le bobre accompagne leurs voix : il est formé d'une corde que soutient un arc de bois flexible et dont la sonorité est augmentée par son contact avec une calebasse coupée en deux. Pour jouer du bobre, on frappe avec une baguette la corde tendue et l'on tire ainsi des sons qui ne manquent pas d'un certain charme ... "

Bibliographie

Océan éd.

; Volume 3, p.101

Somogy

; p. 262

Propriétaire

Département de La Réunion

Gestionnaire

Musée de Villèle

© 2016, Jean-Pierre Woaye-Hune, Musée de Villèle