Max VAITILINGOM-BOYER

Résidence "PATRIMOINE ET CREATION" au musée de Villèle / décembre 2018 - mai 2019

Né à Saint Benoit – île de La Réunion, Max Vaïtilingom-Boyer se présente comme un artiste plasticien-chercheur sur la « vigilance mémorielle et la citoyenneté ». 


Il contribue au transfert intergénérationnel des savoirs cultuels et culturels avec  pour objectif de  transmettre un nouveau regard sur les pratiques anciennes, nées de l’esclavage avec leur dimension sociétale et environnementale, pour mieux comprendre le présent et s’approprier l’avenir en abordant toutes les formes d’esclavage et de servitude par la création artistique.


Ses sculptures, peintures, dessins ou performances musicales sont des modes d’expressions de sa filiation avec ses ancêtres esclaves et esclavagistes et de sa détermination dans un militantisme artistique pour la défense et la promotion des valeurs universelles d’altruisme et d’humanisme.

Max Vaîtilingom réalise à l'ocasion de cette résidence la sclupture urbaine Le livre de la Mémoire – L’envol vers la Liberté, tandis qu'il travaille avec l'école de Villèle à une fresque et un parcours artistique entre l'école et le musée.

Le livre de la Mémoire – L’envol vers la Liberté.
Max Vaïtilingom-Boyer – « Maxo », 2019
Œuvre en acier peint

Représentation «des chaînes de l’espoir» et de la transmission intergénérationnelle de la mémoire.
L’inclinaison sur laquelle se tiennent les trois personnages reliés entre-elles par les mains, transmet cette volonté d’aller de l’avant  de prendre de la hauteur sur le passé, de s‘inscrire dans un cheminement dynamique nécessitant un effort constant de la part de chacun d’entre nous.
«Commémorer c’est n’est  pas juste se souvenir c’est aussi être dans l’action». 
La structure est composée de trois éléments, trois branches, supports de trois personnages en profil.

- Le grand «L» de la liberté forme l’ouverture du livre de la mémoire, socle de l’envol des trois personnages.


- Le «V» de la victoire est celle de  l’émancipation  des réunionnais et des réunionnaises de ce passé douloureux de l’esclavage.


-Le «K» de Kréol formé par les trois branches de la structure est l’affirmation de la singularité de notre identité et de notre Kréolité réunionnaise.


- «L’œil central» dont l’iris est représentée par l’enfant, est à la fois le regard lucide et objectif sur notre passé mais également une volonté d’engagement vers un avenir basé sur l’audace de notre dynamisme.


- Une audace symbolisée par les courbes des deux grands personnages dont le bras tenant la flamme de la mémoire, pointe énergiquement vers le ciel, incitant chacun d’entre nous à s’élever et à donner le meilleur de nous-même.


- La trinité des personnages symbolise la transmission intergénérationnelle.