Cornaline d'Aleppo - Perle de traite - Perle
Numéro d'inventaire
1998.4.14
Désignation
Cornaline d'Aleppo
Désignation
Perle de traite
Désignation
Perle
Création/Exécution
1830 : à partir de
Murano
Matière et technique
pâte de verre
Coloré
Mesures
Hauteur en mm : 17
Diamètre en mm : 7
Domaine
Verrerie
Archéologie
Ethnologie
Description analytique
Acquises par un collectionneur qui ensuite en fera don au musée de Villèle, ces perles, remontées de diverses épaves au large de l'île Maurice dans les années 1980 - 1990 par des plongeurs amateurs, ont perdu leur contexte archéologique d’origine.
Cependant, la comparaison du lot déposé au Musée de Villèle, avec le mobilier extrait des fouilles menées sur les diverses épaves au large de l'île Maurice permet de rattacher ses objets sans trop de doutes à leur épave d'origine.
Ainsi, nous avons pu déterminer que cette cornaline d’Aleppo, fait partie d’un lot plus important de perles identiques remontées lors de la fouille du Gustave Edouard et aujourd’hui conservées au musée d’histoire de Mahébourg.
Navire français de 650 tonneaux le Gustave Edouard, commandé par le capitaine Negret, fit naufrage le 3 octobre 1845 sur les récifs de Roches Noires à l’Est de Maurice. En provenance du Havre avec des cotonnades, des objets de mode et une importante cargaison de fournitures industrielles il devait se rendre à l’île Bourbon.
La « cornaline d’Aleppo » est une perle tubulaire fabriquée par étirage, composée de deux couches de verre. Un noyau blanc ou jaune recouvert d’une couche extérieure en général rouge foncé qui couvre le noyau. Le nom « cornaline d’Aleppo » vient du fait que la couleur de cette perle, très demandée par les commerçants d’Alep, imite celle de la cornaline, pierre magique depuis la plus haute Antiquité. Le « rouge Alep » et le « jaune Alep » devinrent alors chez les fabricants de perles, des teintes originales dans leur gamme de couleurs.
Fabriquée à Murano jusqu’au milieu du XXème siècle, cette perle accompagne l’exploration et la colonisation européenne en Afrique, en Asie et en Amérique depuis le début XIXème siècle. En Afrique elle est particulièrement utilisée pour l’achat de l’ivoire et de l’huile de palme. Dans le commerce nord-américain, elle porte le nom de « perle de la baie d’Hudson ».
Sources :
Comparaison et identification du mobilier effectués avec le concours de Monsieur Yann Von Armin, archéologue et président de la société d'histoire de l'île Maurice.
Guy Maurette et Márcia de Castro, Perles de traite, Edition La Traversée des Arts, 2018
Bibliographie
Somogy
p.61
Orphie
p.162
Propriétaire
Département de La Réunion
Gestionnaire
Musée de Villèle
© Olivier Lemaire, Musée de Villèle
Facettes
Cliquez sur un terme pour voir toutes les œuvres de nos collections associées à ce dernier.