L'esclavage à Bourbon
20 décembre 2020 - 28 mars 2021
Cette exposition s’adresse à tous les publics, mais elle a été conçue en particulier pour les jeunes.
L’esclavage, pratiqué de tous temps et en tous lieux, s’insinue progressivement aux Mascareignes à partir de la fin du XVIIème siècle. Les lettres patentes de 1723 plus connues sous le nom de Code noir forment le cadre législatif en vigueur jusqu’en 1848. Les esclaves y sont définis comme des biens meubles.
Les sources de la traite ont changé selon les époques. L’Inde a été concernée ponctuellement, comme la Côte occidentale de l’Afrique. Les deux sources essentielles ont été Madagascar et la Côte orientale de l’Afrique. Des réseaux se constituent avec la participation des chefs locaux.
L’affranchissement est une libéralité du maître récompensant en général de bons services. Il est soumis à des conditions. L’affranchi doit pouvoir subvenir à ses besoins. Une des réponses à l’oppression est la fuite ou marronnage (maronage). Une infrasociété, société du silence, voire royaume de l’intérieuravec des rois et des reines, se serait formée dans les montagnes intérieures.
La première abolition de l’esclavage (1794) échoue aux Mascareignes, devant la résistance des possédants. La traite est théoriquement prohibée en 1817, et effectivement en 1830. L’abolition est décrétée le 27 avril 1848 et prononcée officiellement le 20 décembre à La Réunion par le Commissaire de la République Sarda Garriga. Plus de 62000 individus accèdent à la citoyenneté.