Collections thématiques | Voyages d'exploration et conquêtes coloniales

 Au sein des collections du musée de Villèle, cette thématique s’articule essentiellement autour des voyages d’exploration qui en Europe s’inscrivent à la suite des grandes découvertes (XVe - XVIIe siècle) initiées par les Portugais qui indiquèrent les premiers la position de l’île de La Réunion sur le planisphère de Cantino (1502), alors nommée en arabe Dina Margabim, "île de l’Ouest". 

Favorisées par les nombreuses innovations techniques dans la navigation, motivées par de nouveaux courants philosophiques et scientifiques où la raison et l’expérience supplantent la croyance et la foi, les grands voyages d’exploration se multiplient dès le XVIIIe siècle. L’époque est à la cartographie, à l’étude des mœurs et traditions, de la faune et la flore où les grandes théories scientifiques du siècle se vérifient sur le terrain.

Comme à l’âge des découvertes, ces grands voyages sont aussi l’occasion d’ouvrir de nouvelles routes au commerce maritime et de renforcer ou d’établir de nouvelles colonies.

Le propos du musée de Villèle aborde cette thématique essentielle sur les voyages dans la zone de l’océan Indien, sur le continent africain et l’Inde, permettant ainsi une étude contextuelle de l’histoire de La Réunion et de son développement culturel.

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Inv. 1995.40
Isle Dauphine, communément nommée par les Européens, Madagascar et St Laurens et par les habitants du pays Madecase...
Cartographiée par Sanson Guillaume, 1667
Imprimée chez Le Sr. Robert, geog. ord. du Roy, quai de l'horloge, avec privilège pour vingt ans, 1741
H. 62 cm x L. 42 cm

C'est en 1642 que le Cardinal de Richelieu donne ses lettres de patentes à la "Compagnie des Indes Orientales" avec pour objectif : "traiter et négocier à Madagascar".

La colonisation de l'île n'est pas chose aisée, en raison des fièvres, puis des populations malgaches maltraitées qui s'attaquent aux colons. Le massacre perpétré par les habitants de Fort-Dauphin en 1674, met un terme à cette première tentative de colonisation. Les quelques colons rescapés, sont alors évacués sur la toute jeune colonie de Bourbon.

Cartographiée sous les noms de Santa Apolonia et Mascarenhas vers 1520, l'île s'appelle Bourbon de 1649 à 1793 et de 1810 à 1848, puis La Réunion pour les Révolutionnaires de 1793. Napoléon Ier lui donne son nom, Bonaparte, de 1806 à 1810.

La carte présentée ici est de forme originale avec des contours imprécis et bien loin de la réalité. Les trois plus anciens quartiers sont mentionnés (Saint-Paul : 1665, Saint-Denis : 1689 et Sainte-Suzanne : 1704). A la veille de la Révolution, l'île comptait six quartiers et onze paroisses.

Inv. 1992.2
Carte de l'isle Bourbon autrefois Mascareigne pour servir à l'Histoire Générale des Voyages, Par M. Bellin Ingr ordre de la Marine
18e siècle
Eau-forte rehaussée
H. 27 cm x L. 27 cm

« Le pays des Hottentots, situé en Afrique du 23 au 55e degré de latitude, et du 36 au 16e de longitude, est peut-être le seul dans le Nouveau-monde, dont les européens puissent se dire véritablement propriétaires : ils sont entrés, en voleurs ou en conquérans [sic] dans la plupart des colonies ; mais ils ont acheté des Hottentots eux-mêmes, le droit de s’établir dans leur pays. Van-Tikbec, traita donc avec  ce peuple, moyennant 15000 florins, de la propriété du Cap, et ces sauvages se retirèrent plus avant dans les terres. Mais en 1660, l’exécution de ce traité donna lieu à des guerres sanglantes, qui furent bientôt terminées par une nouvelle cession »…

Extrait de Encyclopédie des voyages, contenant l'abrégé historique des mœurs, usages, habitudes domestiques, religions, fêtes, supplices, funérailles, sciences, arts et commerce de tous les peuples… « Hottentots, Namaquas, et sauvages de la terre de Natal », Vol. 3 T. 4  J. Grasset-St-Sauveur, 1796, éditions Deroy, Paris.

Inv. 2002.4.10
Hottentot
Gravée par J. Laroque vers 1796

Parues dans l'Encyclopédie des voyages..., Vol. 3 T. 4,  J. Grasset-St-Sauveur
Editions Deroy, Paris, 1796.

"C’est une curiosité peu commune que de s’attacher à connaître ce qu’on possède ; on n’est guère curieux de connaître que ce qu’on espère posséder, ou ce qu’on ne possède plus. Ainsi les Européens, en général, n’ont commencé à s’informer de l’origine, de la civilisation primitive, des traditions antiques des tribus de l’Amérique, qu’au moment où cette grande contrée se préparait à rompre la chaîne de ses rapports avec l’Europe ; ainsi les français, depuis si long-temps [sic] établis sur la côte orientale de la grande presqu’île de l’Inde, ont attendu à y avoir perdu toutes leurs possessions, moins une seule ville, pour prendre en quelque considération les mœurs et les croyances de la population indigène, pour comprendre que la civilisation européenne n’était pas absolument indispensable à sa prospérité"...

Extrait de L'Inde française, ou collection de dessins lithographiés représentant les divinités, temples, costumes, physionomies, meubles, armes et ustensiles, des peuples hindous qui habitent les possessions françaises de l'inde. 1827-1835, Editions J. J. Chabrelie, Paris.

Inv. 2003.10.1 à 26
Ensemble de 26 estampes
Chromolithographies, 19e siècle
Dessinateurs multiples dont artistes indigènes (mouchis),
sous la direction de M. Géringer
Lithographe Marlet et Cie
H. 41 cm x L. 28 cm

Parues dans L'Inde française... 1827-1835, Editions J. J. Chabrelie, Paris.