Site des environs de la rivière d'Abord - Saint-Pierre

Numéro d'inventaire

1992.147.4

Désignation

Site des environs de la rivière d'Abord

Création/Exécution

Dessinateur

; 1801

; La Réunion

Auteur

Bory de Saint-Vincent Jean-Baptiste Geneviève Marcellin

  • Date de naissance1778
  • Lieu de décèsParis
  • Date de décès1846
  • Nationalité / CultureFrançaise

D'après

; peintre

; 4e quart 18e siècle

Auteur

Patu de Rosemont Jean-Joseph

  • Date de naissance1766
  • Date de décès1818
  • Nationalité / CultureFrançaise

Graveur

; 1er quart 19e siècle

Auteur

Fortier

Graveur

; 1er quart 19e siècle

Auteur

Adam

Imprimeur

; 1804

; Paris

Auteur

F. Buisson

Matière et technique

Eau-forte

; Papier

Mesures

Hauteur en cm : 26,5

; Largeur en cm : 36,5

Domaine

Estampe

Inscriptions / marques

Numérotation

; h. d.

; Pl. XL

Description analytique

Bory de St-Vincent effectue un voyage de reconnaissance géographique à bord de la corvette Le Géographe. Il réside tout d'abord à l'île de France et ensuite à Ile de la Réunion du 12 août au 5 décembre 1801 avant de retourner en France. En 1804, il publie la relation de son séjour sous le titre Voyage dans les quatre principales îles des mer d'Afrique, Fait par ordre du gouvernement pendant les années neuf et dix de la République (1801-1802) imprimé par F. Buisson à Paris en 1804. Les trois volumes de texte sont accompagnés d'un atlas de planches.
Quand Bory de Saint-Vincent débarque à l'île de France en mars 1801, il offre ses services au gouverneur, le général Magallon de la Morlière, qui l'envoie à La Réunion. Bory de Saint-Vincent passe quelques mois à visiter l'île et dessine les sites les plus pittoresques de l'île.
Dans son récit qui accompagne l'atlas, Bory de Saint-Vincent relate sa visite chez le peintre de paysage Jean-Joseph Patu de Rosemond. Il avoue avoir copié certaines oeuvres de cet artiste afin d'illustrer son ouvrage.
Cette planche n° XL représente l'une des rares images dont le sujet central est l'esclavage, à travers la représentation d'une scène familiale campée dans un environnement végétal où il est aisé de reconnaître des bananiers, des pandanus aux fruits si caractéristiques et des papayers aux troncs courbés. Le linge sur les épaules de l'homme qui tient dans ses bras un enfant, évoque certaines tenues traditionnelles de Madagascar, en particulier le fameux lamba, grande toile de coton tissé tenant lieu à la fois de couverture et de vêtement. Les conditions de vie sont également montrées à travers l'habitation constituée d'une paillotte en bois et de matériaux végétaux et d'une autre petite construction de même type, située à proximité, faisant sans doute office de cuisine.
On peut toutefois émettre quelques réserves devant cette représentation idéalisée de l'esclavage. En effet, il est rare d'avoir une cellule familiale d'esclaves composée des deux parents et de plusieurs enfants. La femme élève ses enfants seule dans la plupart des cas et surtout tente d'en avoir le moins possible.

Bibliographie

F. Buisson

Somogy

; p.136

Australe éd.

; p.76

Propriétaire

Département de La Réunion

Gestionnaire

Musée de Villèle

© 2017, Jean-Pierre Woaye-Hune, Musée de Villèle