Kayam - Hochet en radeau

Numéro d'inventaire

2021.3.1

Désignation

Kayam

Désignation

Hochet en radeau

Création/Exécution

Facture

; 2018

; La Réunion

Auteur

Viry Firmin

  • Date de naissance1936
  • Date de décès....

Matière et technique

Graine de conflore

; Hampe de fleur de canne

; Hampe de choca

; Cuir de cabri

Mesures

Hauteur en cm : 41,5

; Largeur en cm : 35

; Epaisseur en cm : 2,5

Domaine

Lutherie

; Jeux - sports - loisirs

Description analytique

Originaire d’Afrique où il se nomme "chiquisti" ou "kaembe" dans les provinces du sud du Mozambique et "kayamba" au Kenya comme à Zanzibar, ce hochet devient "raloba" à Madagascar, "mkayamba" à Anjouan ou à Mayotte.

Egalement connu à La Réunion sous les noms de "cavir" ou "kavia", avant de devenir "caïambre", "caïamb", "kayanm", ce hochet en radeau correspond à la "maravanne" de l’île Maurice. En malgache, l’étymologie « kayanm » signifie « qui sonne », alors qu’il existe sur la grande île un autre idiophone nommé « kahiamba » (qui est un idiophone tubulaire). Son apparition à La Réunion pourrait être relativement récente puisque les premières gravures et écrits l’attestant véritablement datent de 1848.

Cet idiophone par secouement est fait d’une caisse de résonance rectangulaire (d’environ cinquante centimètres de longueur sur trente de large et trois d’épaisseur) formée d’un cadre en bois recouvert sur ses deux faces latérales de hampes de fleurs de cannes à sucre ligaturées ou cloutées. Dans ce réceptacle sont enfermées des sonnailles, qui sont habituellement des graines végétales tropicales (safran marron, job, conflor...) et dont l’entrechoc produit le son caractéristique du hochet. L’instrumentiste le tient dans la paume des mains et dans le sens de la longueur. Il peut, tout en secouant l’instrument de gauche à droite, frapper des deux pouces la caisse de résonance. Cependant, l’une des lithographies d’Antoine Roussin datant de 1860 (« Le séga, danse des Noirs, le dimanche, au bord de la mer »), montre un musicien qui, comme à l’île Maurice tenait l’instrument dans le sens de la largeur.

Le kayamb est essentiellement joué à des fins rythmiques au sein des formations de maloya traditionnel. On le retrouve également aujourd’hui dans nombre de formations rattachées au courant de world music. (Texte : Fanie Précourt)

Propriétaire

Département de La Réunion

Gestionnaire

Musée de Villèle

© 2020, Jacques Kuyten