Saint-Paul. (Vue prise de la cascade au-delà du cimetière) - Saint-Paul

Numéro d'inventaire

1992.70.2

Désignation

Saint-Paul. (Vue prise de la cascade au-delà du cimetière)

Création/Exécution

Dessinateur

1842

Auteur

Barrère Joseph

  • Date de naissance1808
  • Lieu de décèsAgen
  • Date de décès1885
  • Nationalité / CultureFrançaise

La Réunion

Matière et technique

Gouache

Pierre noire

Gomme arabique

Papier vélin

Mesures

Hauteur en cm : 21,1

Largeur en cm : 27,7

Domaine

Dessin

Inscriptions / marques

Recto

Signature

Date

J. B. 1842.

Verso

Annotation manuscrite

L'île Bourbon n'a guère de quartier que sur les plages. Tout l'intérieur de l'île n'est occupé que par de hautes montagnes. Ce sont ces montagnes qui défendent le côté de l'Ouest contre les vents et la pluie, ce qui a fait donner à ces contrées le nom de partie sous le vent, par opposition aux autres. Néanmoins cette partie de l'île n'en est pas moins que l'autre exposée à ces coups de vent désastreux qui portent tant de ravages dans la colonie. Ces coups de vent sont toujours précédés par un calme profond, mais lugubre, qui présage la tempête. Tous les habitants sont alors dans une grande anxiété comme à la veille de quelque catastrophe. Cependant le capitaine du port veille attentivement aux approches de l'ouragan, les signaux s'agitent sur le mât du pavillon pour avertir du danger les navires exposés sur les rades foraines.
Quand le danger devient imminent, quand la tempête inévitable, le canon donne le signal, et les navires se préparent au départ. Souvent ils rentrent avec des avaries, quelquefois ils disparaissent, heurtés par quelque abordage. La désolation n'est pas moindre sur la terre. Les vents qui se heurtent et s'entrechoquent avec furie portent dans les habitations d'épouvantables ravages. Des champs dévastés, des maisons, des fabriques renversées, des quartiers envahis par les eaux des torrents, des familles ensevelies sous des ruines, tels sont les sinistres qui accompagnent quelquefois ces horribles tempêtes. Cependant ces coups de vent sont encore assez rares pour ne point porter la perturbation dans les affaires coloniales. Les simples raz-de-marée sont beaucoup plus fréquents, ils offrent peu de danger, malgré la fureur de la mer qui oblige les navires à gagner le large.

Description analytique

Le père Barrère est nommé prêtre à Saint-Paul le 7 mars 1841 suite au décès prématuré du père Philippe, emporté par une " maladie de longueur " (phtisie). Le curé Barrère célébra la messe à Saint-Paul jusqu'en 1845 avant d'être remplacé par Alexandre Hippolyte Monnet.
Durant son séjour à Bourbon, le père Barrère a consigné ses impressions dans un carnet agrémenté de charmantes illustrations rehaussées à la gouache et à l'aquarelle, œuvres de petit format. De ce cahier, il nous reste qu'un ensemble incomplet de douze folios dont huit représentant des vues diverses de la ville de Saint-Paul, scènes de genre et paysages, véritables miniatures empruntes de fraîcheur et de naïveté et faisant découvrir un aspect de cette ville mal connu et à jamais disparu.
Au verso des vues illustrées se cachent les impressions et commentaires du prêtre, courts textes, aide-mémoire, rédigés dans un style rapide, voire télégraphique mais d'une belle écriture cursive et régulière.
Ici, cette illustration nous montre la rade de Saint-Paul. Le texte au verso décrit l'île quand celle-ci est frappée par un cyclone.

Bibliographie

Musée historique de Villèle

p.10

Objet associé

1992.70.1 Une messe à bord : 15 août : Même ensemble

1992.70.5 Fontaine du bazar (St-Paul) : Texte en rapport

Propriétaire

Département de La Réunion

Gestionnaire

Musée de Villèle

© 2016, Jean-Pierre Woaye-Hune, Musée de Villèle