Jean-Marc Grenier | Résidence "Patrimoine et création" 2022 au musée de Villèle

Rant dann ron, maloya la pa nou la fé…

Restitution du 19 décembre 2022 au 5 mars 2023
Etage du musée

L'histoire du Maloya est intimement liée aux premiers peuplements de l'île. Les ressortissants de Mozambique à Madagascar ont perpétué en secret leurs cultures au sein des grandes plantations de l'île s'inspirant de leur environnement immédiat pour recréer les instruments de base qui leur auront permis d'oublier leurs tourments lors de kabars nocturnes.
Comment représenter ce patrimoine culturel immatériel ?

De la recherche à la réalisation d’un objet artistique hybride

Une temporalité rythmée par les saisons – sèzon kalbas (janvier), sèzon banbou (mars), sèzon konflor (mai-juin, récolte des graines), sèzon flèr kann (juillet-août) mettra en évidence le lien de l’homme avec les végétaux utilisés pour la confection des instruments de musique traditionnellement utilisés dans le maloya : bobre, kayanm, pikèr, roulèr. Ces saisons permettront de réaliser des prises de vue photo et vidéo mais aussi de récolter la matière première brute pour réaliser une installation singulière qui évoquera le rapport des anciens et des contemporains à leur environnement.

Parallèlement à cette collecte, la recherche progressera au gré des manifestations rituelles : les servis kabaré sont nombreux aux mois de novembre, décembre, janvier mais aussi en fonction de l'histoire des familles qui rendent hommage à leurs ancêtres selon leurs propres calendriers, tandis que les ron maloya se pratiquent chaque semaine sur toute l’île. C’est donc au moyen de la photographie, de la vidéo, de prise de sons in situ que la recherche/collecte se déroulera tout au long de l’année.

Ron maloya, Sin-Dni, février 2021
© 2021, Jean-Marc Grenier