Collections thématiques | Iconographie et histoire de La Réunion

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Bory de Saint-Vincent effectue un voyage de reconnaissance géographique à bord de la corvette Le Géographe. Quand il débarque à l'île de France en mars 1801, il offre ses services au gouverneur, le général Magallon de la Morlière, qui l'envoie à La Réunion où il passe quelques mois à visiter l'île et dessine les sites les plus pittoresques.

En 1804, il publie la relation de son séjour en trois volumes de texte, accompagnés d'un atlas de 58 planches.

 

Inv. 1989.540
Voyage dans les quatre principales îles des mers d'Afrique, fait par ordre du gouvernement, pendant les années neuf et dix de la république (1801 et 1802), avec l'Histoire de la traversée du capitaine Baudin jusqu'au Port-Louis de l'île Maurice : collection de planches

Textes et dessins de J.-B. Bory de Saint-Vincent
Edition F. Buisson, 1804, Paris
Gravures à l'eau forte
In-folio

Durant son séjour à Bourbon entre 1836 et 1837, Etienne Adolphe d'Hastrel de Rivedoux produit un ensemble de dessins et d'aquarelles.

Cette charmante illustration, qu'on ne peut localiser de façon précise, nous restitue un cadre de vie où se côtoient un petit propriétaire sobrement vêtu mais portant des chaussures et d'élégantes jeunes femmes, esclaves mulâtresses aux pieds nus, parées d'imposantes boucles d'oreilles.

Sacrifiant peut-être à une ancienne tradition, Etienne Adolphe d'Hastrel de Rivedoux semble s'être représenté de dos, dessinant sur son carnet de croquis.

Autre intérêt iconographique de l'image, la mise en scène de plusieurs types d'habitations : la petite paillote d'une grande simplicité, à droite, contraste avec la case du centre, pleine de grandeur et de raffinement.

Inv. 1990.55
À l'île Bourbon d'Etienne-Adolphe d'Hastrel de Rivedoux
1836, La Réunion
Aquarelle sur papier
H. 19 cm x L. 25,7 cm

Inv. Divers numéros
Cartes postales de La Réunion
Auteurs multiples
4e quart 19e - 1er quart 20e siècle
Phototypie, 9cm x 14 cm

La carte postale ancienne constitue pour La Réunion un corpus d’images de quelques 2400 cartes, dont la plupart (2200) ont été répertoriées en 2009 par J-F Hibon de Frohen.

Si les différentes vues des cirques et autres paysages émeuvent par leur beauté intemporelle, les scènes de vie ou événements photographiés apportent un témoignage historique unique sur La Réunion du début du XXe siècle. Comme le notent justement les auteurs d'Une île en carte, à cette époque les lithographes les plus prolixes de l’île, dont Antoine Roussin et  Adolphe Martial Potémont pour ne citer que les plus célèbres, ne sont plus de ce monde. Quant à la grande époque de la photographie réunionnaise, elle ne débutera que dans les années 1930. 

Les plus anciennes cartes photographiques circulant à La Réunion sont cachetées du 2 juillet 1899. Les photographes qui a cette époque ne se soucient pas de faire valoir un droit d’auteur encore balbutiant, ne sont connus et mentionnés que lorsqu’ils sont aussi leur propre éditeur.

Le musée historique de Villèle conserve plusieurs séries de ces précieuses images où figurent quelques-uns des photographes-éditeurs les plus productifs, comme Edouard Chardon, Jacques Léone Dosité à qui l’on doit les deux seuls carnets de cartes détachables connus pour La Réunion et quelques-uns des rares clichés colorisés, Luda qui immortalise le joueur de bobre ou encore Charles Octave du Mesgnil d’Engente, initiateur de la carte postale publicitaire à La Réunion et médaillé en 1911 à l’exposition coloniale de Saint-Denis pour ses agrandissements photographiques.